Quand on aime on ne compte pas, dit le proverbe, ce à quoi la vie répond "pourtant on devrait tenir les comptes de l'amour", mais en général elle ajoute çà trop tard.
J'ai bien failli ne plus mettre Aragon sur mon blog, comme je l'avais plus ou moins dit,histoire de faire semblant de n'avoir aucune idée fixe..
Et puis dans une boite à livres sur ma commune je suis tombée sur un recueil datant de 1946 (bizarres sont les gens qui se débarrassent ainsi de tels recueils...mais tant mieux!),"la diane française par Aragon", alors voila...Elsa au miroir...si je savais peindre je la peindrais...c'est bouleversant, de dits et de non dits.
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
À ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'une autre à sa place aurait dit
Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire
C'était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie
J'ai bien failli ne plus mettre Aragon sur mon blog, comme je l'avais plus ou moins dit,histoire de faire semblant de n'avoir aucune idée fixe..
Et puis dans une boite à livres sur ma commune je suis tombée sur un recueil datant de 1946 (bizarres sont les gens qui se débarrassent ainsi de tels recueils...mais tant mieux!),"la diane française par Aragon", alors voila...Elsa au miroir...si je savais peindre je la peindrais...c'est bouleversant, de dits et de non dits.
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
À ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'une autre à sa place aurait dit
Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire
C'était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie
Très beau texte. Merci pour le partage.
RépondreSupprimerce type, il en a écrit,des merveilles!!!!
Supprimerc'est très beau- belle participation ! merci-
RépondreSupprimerbon retour sur la blogo ! bisous-
Bisous Lydie
Supprimersuperbe choix pour ton retour Mamazerty. Bisous
RépondreSupprimercoucou Renée, merci.Ce poème est un des plus beaux que je connaisse,de l'orfèvrerie^^
SupprimerTrès, très beau, Evelyne !
RépondreSupprimerBon retour et belle poursuite de ce mardi !
Bisous♥
Beau 15 août Colette, bisous
SupprimerUn superbe poème, merci.
RépondreSupprimerBises et bon mercredi de l’Assomption
merci Zaza,ce poème est si beau qu'il me retourne les sangs chque fois que je le lis
SupprimerC'est beau mais je ne suis pas certaine d'en saisir complètement le sens ... Vous savez leurs noms ...non !
RépondreSupprimerdes précisions ??
Merci de m'aiguiller.
Au fait ... mon nom de blog doit être retapé à chaque fois ... comment faire ?
Gros bisous
cricket
je t'aiguille, Christelle,Aragon parle et de sa muse-femme-amour de sa vie toussa toussa Elsa Triolet,Russe juive (important pour la suite)et de la guère de 39/45 (tu auras lu "guerre" évidemment!)contexte ô combien douloureux et pour le patriote qu'il fut et à cause des origines d'Elsa,sa passion pour elle et leurs angoisses ainsi mêlées...
SupprimerMais pourquoi vouloir forcément dépiauter un poème???hein?!çà pourrait être Roméo et Juliette et la guerre entre leurs deux clans,ou autre....et la remarquable composition de ce TABLEAU fait que toutes les explications se valent et qu'aucune n'est nécessaire!Bisous!
Sublime!!! A lire et relire.
RépondreSupprimerouiiiii Niunia!
SupprimerDali aussi avait son Elsa muse dans les années 30.
RépondreSupprimerBonjour Marcel, Elsa Schiapparelli?
Supprimervouiii
Supprimercoucou du jour ! pas trop le temps en ce moment ! bises
RépondreSupprimerBisou Khanel , merci du passage^^
SupprimerC'est un merveilleux poème en l'honneur de sa muse. Bisous
RépondreSupprimerpetit coucou Brigitte, étonnée d'avoir lu qu'il ne fait pas si chaud que çà chez toi...Ce matin je suis rentrée de ma rando en nage (et pas à la nage)et les + de 30° arrivent encore askiparê
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