Trois femmes à nos fenêtres L'esprit en jachère, peut-être Inconnues mais si proches que nos destins parfois s'entremêlent ,se croisent et se tricotent,à l'unisson... Des fleurs pour Algernon*** Des haïkus pour Aïko Et pour moi souvenirs d'hier, les rires des enfants Et l' empreinte de leurs pieds nus sur la plage découverte. Son souffle sur la vitre du bout des doigts Algernon écrit un haïku qui s'effacera aussitôt, Laisse un peu plus s'engourdir son cœur solitaire et son ventre infertile. il est des douleurs qui ne se voient pas. Mais le poignard est là cisaillant les entrailles. Chair cisaillée Son cerveau tourne à vide Autour de cette absence Béance Aïko regarde par la fenêtre le phare au bout de l'île . Impavide est son oeil rouge Scrutant l'horizon. La mer est calme comme une nappe jetée sur le paysage. Mais quand mettre enfin deux couverts sur cette nappe immobile? picorer à deux les miettes du festin? La mer est lourde de promesses
curieux car vivants!