Trois femmes à nos fenêtres
L'esprit en jachère, peut-être
Inconnues mais si proches
que nos destins parfois s'entremêlent ,se croisent et se tricotent,à l'unisson...
Des fleurs pour Algernon***
Des haïkus pour Aïko
Et pour moi souvenirs d'hier,
les rires des enfants
Et l' empreinte de leurs pieds nus
sur la plage découverte.
Son souffle sur la vitre
du bout des doigts
Algernon écrit un haïku
qui s'effacera aussitôt,
Laisse un peu plus s'engourdir son cœur solitaire
et son ventre infertile.
il est des douleurs qui ne se voient pas.
Mais le poignard est là cisaillant les entrailles.
Chair cisaillée
Son cerveau tourne à vide
Autour de cette absence
Béance
Aïko regarde par la fenêtre le phare au bout de l'île .
Impavide est son oeil rouge
Scrutant l'horizon.
La mer est calme
comme une nappe jetée sur le paysage.
Mais quand mettre enfin
deux couverts sur cette nappe immobile?
picorer à deux les miettes du festin?
La mer est lourde de promesses non tenues
Sous l'oeil menaçant
De ce cyclope de pierre.
Combien de temps attendre encore?
Et son corps
Dans l'attente
Comme un arc se tend
Où échouera sa flèche ?
J'arrange dans un vase
la brassée d'iris
que tu m'apportas hier,
caressant leurs pétales veloutés comme demain sur ta peau
mes doigts
Leur odeur te ressemble, élégante discrète
et présente.
Mon attente est
Confiante
Et se suffit à elle-même
Ô Maître du temps, donne
À Aïko
Un amour subtile
Comme un haïku
Des enfants rieurs pour Algernon
Et pour moi sa présence
Encore
comme un phare
au bout de mon chemin.
***" Des fleurs pour Algernon" est le titre d'un roman de Daniel keyes datant de 1966, rien à voir avec mes mots. Si vous ne l'avez pas déjà lu,je vous le recommande assez.
Merci Mamazerty, que tous ces voeux se réalisent un beau matin, bises de m'dame JB ;-)
RépondreSupprimerTrois femmes pour un beau texte
RépondreSupprimerUn texte qui laisse rêveur
Rêveries languissantes qui me mettent en humeur
Belle adéquation entre l'image et ce texte mélancolique. Mamaz, toujours à où on ne l'attend pas!
RépondreSupprimerC'est très beau et émouvant. Trois femmes qui attendent. Tes souvenirs d'hier me touchent. J'entends les rires des enfants, hier, à la plage. Amour et complicité autrefois. Loin aujourd'hui. C'est un plaisir de te lire. Bonne journée et bisous
RépondreSupprimerBelle adéquation entre le tableau de Dali et ton texte. Bravo !
RépondreSupprimerTrois femmes dans l'attente, qui connaissent le poids de l'absence et celui de ces douleurs qui ne se voient pas mais qu'elles sentent parfaitement rôder autour de leurs rêves. La condition de Pénélope est bien pesante.
RépondreSupprimerMerci pour ce bien joli texte.
Bon mercredi.
Fabrice
Bonsoir Evelyne,
RépondreSupprimerC'est vraiment MAGNIFIQUE !!! Mille bravos ! J'♥ beaucoup.
Bonne soirée.
Bisous♥
Comme c'est beau. Bravo pour ce poème émouvant. Douloureuse absence.Bisous
RépondreSupprimerTrois femmes qui attendent des choses différentes mais qui les rendent si lointaines et si proches à la fois. Très joli poème. Bonne journée. Gros bisous
RépondreSupprimerTrois femmes de marins ? ...
RépondreSupprimerJ'y voyais , avant ta poésie , une femme languie après l'amour.
Joli et profond .
Bises
Un très beau texte. Ces femmes en attende du quelque chose, du bonheur , de la réalisation de leurs rêves . Et des souvenirs qui s'invitent ...
RépondreSupprimerBise
Je les vois à leurs fenêtres et j'ai envie de rêver avec elles.
RépondreSupprimerBonne fin de semaine
Superbe participation, le tableau de Dali t'a vraiment bien inspirée . J'aime beaucoup ces versions poétiques de l'attente .
RépondreSupprimerBonne journée et bon week - end
Bises
Texte magnifique pour l'attente de ces 3 femmes, on sent le vent du large on entend le rire des enfants, mais on sent aussi un poids de solitude qui espérons se comblera, bientôt. Bisous
RépondreSupprimerChez toi aussi il y a des haïkus et des traces de pas fugaces en fond ...
RépondreSupprimerMais un tout autre décor chez toi l'attente.. de l'autre et d'un enfant que l'on ne peut avoir ... Semble-t-il ? .. Mais aussi d'enfants réels et qui ont bien vécus .. du moins le passé en parle-t-il ...
Je pense que lire ce livre éclairerait plus nos lanternes !
Et cela nous aiderait à décrypter plus clairement tes belles paroles subtiles.
Quant à Dali si ce tableau est donc de lui je préfère ceux qui sont plus surréalistes ..Mais ici le tableau de ton texte est planté - cette femme attend et se souvient ...
Bisous mama;
Cricket
Sur le sable vit
RépondreSupprimerDe façon fugace l'empreinte
Du passant passé
(qui est passé et qui appartient déjà au passé)
C'est le haïku ou l'image de sable avec les empreintes que tu n'as pas vu sinon chez moi ?
Bisous