Mon amant est pour moi un sachet de myrrhe; il nuite entre mes seins. Mon amant est pour moi une grappe de cypre, aux vignobles de 'Éïn Guèdi. Te voici belle, ma compagne, te voici belle aux yeux palombes. Te voici beau, mon amant, suave aussi; aussi notre berceau est luxuriant. Les cèdres sont les poutres de nos maisons; nos lambris, des genévriers. (.....) Comme un lotus parmi les vinettiers, telle est ma compagne parmi les filles. Comme un pommier parmi les arbres de la forêt, tel est mon amant parmi les fils. Je désirais son ombre, j'y habite; son fruit est doux à mon palais. Il m'a fait venir à la maison du vin; son étendard sur moi, c'est l'amour. Soutenez-moi d'éclairs, tapissez-moi de pommes: oui, je suis malade d'amour. Sa gauche dessous ma tête, sa droite m'étreint. Je vous adjure, filles de Ieroushalaîm, par les gazelles ou par les biches du champ, n'éveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'il le désire !