.(....) à cet enfant je lègue devant Dieu, devant les hommes et mon chien, devant le jour vivant (qui n'est que parce que je suis et qui mourra comme je meurs) je lègue, pour autant que se pourra, pour autant qu'il en fasse usage en lieu et place de moi, ses père et mère en un seul être pris, je lègue tous mes biens de chair, d'esprit, de temps toujours compté et d'illusoire espace : le coin de ciel que j'ai scruté en vain, l'arpent de terre où j'usai mes semelles, les quatre murs entre quoi je me tins, les six cloisons qui leur seront jumelles; l'argent qui m'est entre les doigts filé — pour le plaisir que j'eus à le répandre —, le faux savoir qu'on me crut refiler — pour le bonheur d'aussitôt désapprendre — ; les jours passés que je n'ai pas vécus, les jours vécus près desquels suis passée, le temps mortel à quoi j'a