J'ai eu beau le raboter,ce poème est long...Pas le temps?pas l'envie?je vous invite à lire juste la fin en rose...qui n'est pas du tout une fin rose!
quelqu'une sur un réseau avait juste envoyé les derniers vers,qui sont assez ...majestueux pour presque se suffire à eux mêmes, je suis allée chercher sur le net le reste du poème et on en prend une grande claque derrière les oreilles....
Aragon, c'est Aragon, c'est pas Petit papa Noël...
et comme dirait le même,il n'y a pas d'amour heureux...
si?
ah , d'accord...
mais pas celui là!
Tous deux crachons tous deux
Sur ce que nous avons aimé
Sur ce que nous avons aimé tous deux
Si tu veux car ceci tous deux
Est bien un air de valse et j’imagine
Ce qui passe entre nous de sombre et d’inégalable
Comme un dialogue de miroirs abandonnés
(....)
Je me souviens de ton épaule
Je me souviens de ton coude
Je me souviens de ton linge
Je me souviens de tes pas
(....)
Je me souviens de tant de choses
De tant de soirs
De tant de chambres
De tant de marches
De tant de colères
De tant de haltes dans des lieux nuls
Où s’éveillait pourtant l’esprit du mystère pareil
Au cri d’un enfant aveugle dans une gare-frontière
Je me souviens
Je parle donc au passé Que l’on rie
Si le cœur vous en dit du son de mes paroles
Aima Fut Vint Caressa
Attendit Épia les escaliers qui craquèrent
0 violences violences je suis un homme hanté
Attendit attendit puits profonds
J’ai cru mourir d’attendre
Le silence taillait des crayons dans la rue
Ce taxi qui toussait s’en va crever ailleurs
Attendit attendit les voix étouffées
Devant la porte le langage des portes
Hoquet des maisons attendit
Les objets familiers prenaient à tour de rôle
Attendit l’aspect fantomatique Attendit
Des forçats évadés Attendit
Attendit Nom de Dieu
D’un bagne de lueurs et soudain
Non Stupide Non
Idiot
La chaussure a foulé la laine du tapis
Je rentre à peine
Aima aima aima mais tu ne peux pas savoir combien
Aima c’est au passé
Aima aima aima aima aima
0 violences
Ils en ont de bonnes ceux
Qui parlent de l’amour comme d’une histoire de cousine
Ah merde pour tout ce faux-semblant
Sais-tu quand cela devient vraiment une histoire
L’amour
Sais-tu
Quand toute respiration tourne à la tragédie
Quand les couleurs du jour sont ce que les fait un rire
Un air une ombre d’ombre un nom jeté
Que tout brûle et qu’on sait au fond
Que tout brûle
Et qu’on dit Que tout brûle
Et le ciel a le goût du sable dispersé
L’amour salauds l’amour pour vous
C’est d’arriver à coucher ensemble
D’arriver
Et après Ha ha tout l’amour est dans ce
Et après
Nous arrivons à parler de ce que c’est que de
Coucher ensemble pendant des années
Entendez-vous
Pendant des années
Pareilles à des voiles marines qui tombent
Sur le pont d’un navire chargé de pestiférés
Dans un film que j’ai vu récemment
Une à une
La rose blanche meurt comme la rose rouge
Qu’est-ce donc qui m’émeut à un pareil point
Dans ces derniers mots
Le mot dernier peut-être mot en qui
Tout est atroce atrocement irréparable
Et déchirant Mot panthère Mot électrique
Chaise
Le dernier mot d’amour imaginez-vous ça
Et le dernier baiser et la dernière
Nonchalance
Et le dernier sommeil Tiens c’est drôle
Je pensais simplement à la dernière nuit
Ah tout prend ce sens abominable
Je voulais dire les derniers instants
Les derniers adieux le dernier soupir
Le dernier regard
L’horreur l’horreur l’horreur
Pendant des années l’horreur
Crachons veux-tu bien
Sur ce que nous avons aimé ensemble
Crachons sur l’amour
Sur nos lits défaits
Sur notre silence et sur les mots balbutiés
Sur les étoiles fussent-elles
Tes yeux
Sur le soleil fût-il
Tes dents
Sur l’éternité fût-elle
Ta bouche
Et sur notre amour
Fût-il
Ton amour
Crachons veux-tu bien
*****************************************************************
impressionnant,non? violent,hein?!
quelqu'une sur un réseau avait juste envoyé les derniers vers,qui sont assez ...majestueux pour presque se suffire à eux mêmes, je suis allée chercher sur le net le reste du poème et on en prend une grande claque derrière les oreilles....
Aragon, c'est Aragon, c'est pas Petit papa Noël...
et comme dirait le même,il n'y a pas d'amour heureux...
si?
ah , d'accord...
mais pas celui là!
Poème à crier dans les ruines, par Louis Aragon.
Tous deux crachons tous deux
Sur ce que nous avons aimé
Sur ce que nous avons aimé tous deux
Si tu veux car ceci tous deux
Est bien un air de valse et j’imagine
Ce qui passe entre nous de sombre et d’inégalable
Comme un dialogue de miroirs abandonnés
(....)
Je me souviens de ton épaule
Je me souviens de ton coude
Je me souviens de ton linge
Je me souviens de tes pas
(....)
Je me souviens de tant de choses
De tant de soirs
De tant de chambres
De tant de marches
De tant de colères
De tant de haltes dans des lieux nuls
Où s’éveillait pourtant l’esprit du mystère pareil
Au cri d’un enfant aveugle dans une gare-frontière
Je me souviens
Je parle donc au passé Que l’on rie
Si le cœur vous en dit du son de mes paroles
Aima Fut Vint Caressa
Attendit Épia les escaliers qui craquèrent
0 violences violences je suis un homme hanté
Attendit attendit puits profonds
J’ai cru mourir d’attendre
Le silence taillait des crayons dans la rue
Ce taxi qui toussait s’en va crever ailleurs
Attendit attendit les voix étouffées
Devant la porte le langage des portes
Hoquet des maisons attendit
Les objets familiers prenaient à tour de rôle
Attendit l’aspect fantomatique Attendit
Des forçats évadés Attendit
Attendit Nom de Dieu
D’un bagne de lueurs et soudain
Non Stupide Non
Idiot
La chaussure a foulé la laine du tapis
Je rentre à peine
Aima aima aima mais tu ne peux pas savoir combien
Aima c’est au passé
Aima aima aima aima aima
0 violences
Ils en ont de bonnes ceux
Qui parlent de l’amour comme d’une histoire de cousine
Ah merde pour tout ce faux-semblant
Sais-tu quand cela devient vraiment une histoire
L’amour
Sais-tu
Quand toute respiration tourne à la tragédie
Quand les couleurs du jour sont ce que les fait un rire
Un air une ombre d’ombre un nom jeté
Que tout brûle et qu’on sait au fond
Que tout brûle
Et qu’on dit Que tout brûle
Et le ciel a le goût du sable dispersé
L’amour salauds l’amour pour vous
C’est d’arriver à coucher ensemble
D’arriver
Et après Ha ha tout l’amour est dans ce
Et après
Nous arrivons à parler de ce que c’est que de
Coucher ensemble pendant des années
Entendez-vous
Pendant des années
Pareilles à des voiles marines qui tombent
Sur le pont d’un navire chargé de pestiférés
Dans un film que j’ai vu récemment
Une à une
La rose blanche meurt comme la rose rouge
Qu’est-ce donc qui m’émeut à un pareil point
Dans ces derniers mots
Le mot dernier peut-être mot en qui
Tout est atroce atrocement irréparable
Et déchirant Mot panthère Mot électrique
Chaise
Le dernier mot d’amour imaginez-vous ça
Et le dernier baiser et la dernière
Nonchalance
Et le dernier sommeil Tiens c’est drôle
Je pensais simplement à la dernière nuit
Ah tout prend ce sens abominable
Je voulais dire les derniers instants
Les derniers adieux le dernier soupir
Le dernier regard
L’horreur l’horreur l’horreur
Pendant des années l’horreur
Crachons veux-tu bien
Sur ce que nous avons aimé ensemble
Crachons sur l’amour
Sur nos lits défaits
Sur notre silence et sur les mots balbutiés
Sur les étoiles fussent-elles
Tes yeux
Sur le soleil fût-il
Tes dents
Sur l’éternité fût-elle
Ta bouche
Et sur notre amour
Fût-il
Ton amour
Crachons veux-tu bien
*****************************************************************
impressionnant,non? violent,hein?!
Les histoires d'amour finissent mal en général… les Mitsuko… merci Evelyne, bises
RépondreSupprimerouf,c'est donc qu'en particulier au cas par cas il y en a qui finissent bien^^(méthode Coué)_des bisous Fabienne
Supprimeril n'y a pas d'amour heureux---
RépondreSupprimertrop triste et en effet bien long-
je trouve le style un peu grossier ? mais je n'ai pas un centième de son talent- oups-
merci pour ta participation originale encore- Mamaz les deux mains gauches-
bisous-
oui oui Lydie, tu a s raison, le style est en effet et grossier et viscéral,quand il montre sa colère et son incompréhension et infiniment poétique .Bisous,ce qui plait à l'un (à l'une) n'est pas obligé de plaire à tous^^
RépondreSupprimerC'est toujours quelque chose de lire Aragon. Merci pour ce rappel.
RépondreSupprimerje suis capable de pleurer en le lisant,il me touche comme rarement...
Supprimerpas gai !!! bonne fin de journée
RépondreSupprimernon,Khanel, pas vraiment...à toi aussi une bonne fin de ce jour malgré tout^^
SupprimerHa amour et désamour....en tous cas ça fait couler de l'encre et pas que, oui les dernière phrases se suffisent car elles disent tout en fait. Bisousssss
RépondreSupprimerbisous Renée...sans amour et désamour,plus de...tabloïds, çà serait terrible^^
SupprimerOuf !!! C'est une chance que les histoires d'amour ne se terminent pas toutes ainsi, hein, Evelyne ! Ça alors ... merci du partage et bonne soirée !
RépondreSupprimerBisous♥
comme tu dis,Colette^^
SupprimerBonne journée de ce mercredi à peine débuté ici,3H et demi devant mon ordi insomnie...Bisou Colette
Pourquoi je n'aime pas ce poème, il me met mal à l'aise pourtant J'aime Aragon. Je n'ai pas connu d'amour malheureux pourtant. Bisous
RépondreSupprimerMartine, je comprends que c e poême rageur mette mal à l'aise...Bisou à toi et merci pour ce ressenti
SupprimerDes paroles rageuses, hoquetées comme des sanglots, non, je n'adhère pas. C'est son point de vue, pas le mien. On ne crache pas sur une période heureuse quand elle s'est arrêtée. Ou alors je n'a rien compris à sa prose.
RépondreSupprimerMarcel je suis bien moins magnanime que toi, je pense qu'une grosse tromperie peut remettre en question tout le bonheur d'une période et je pense que c'est ce qu'a vécu Aragon par ailleurs très fragilisé par la guerre.Par contre je n'avais pas senti les hoquets tels des sanglots et je trouve çà bien vu,en relisant avec cette optique.
SupprimerBon mercredi à toi
Bonjour Mamaz, très violent et saisissant, c'est bien Aragon en effet et la guerre n'arrangeait rien. Un amour fini est toujours douloureux mais je suis persuadée que certains amours sont faits pour durer, avec de la chance et beaucoup d'entretien :))). Bizzz, Evelyne.
RépondreSupprimercoucou Hélène,je veux croire comme toi...mais j'ai la foi chancelante.perso je considère ce poème, si violente et si pathétique comme un vrai chef d'oeuvre...
Supprimer