Covix
http://www.covix-lyon.net/
pour le poème du mardi chez Lydie, propose le thème du ressenti.
J'ai choisi ce poème de Paul Verlaine,qui, en 1901,fit paraitre un recueil de poèmes nommé "invectives"...
Vous vous rappelez les superbes sanglots longs des violons de l'automne?
C'est bien le même poète qui écrit ce recueil coléreux, parfois haineux, voire limite ordurier!
(N'hésitez pas, faites appel à l'Entreprise Mamazerty,déboulonnage d'icônes,travail précis et tarifs modérés)
Voici les Parisiennes de son époque "rhabillées pour l'hiver" comme on dit!Ici du mépris et un petit coup de colère...
Classieux ,monsieur! 😟Surtout la fin....
La chlorose est son lot et ses cuisantes suites
Et la tuberculose aussi,
Aussi la fausse couche et ses péritonites, Aussi tous maux dans ces tons-ci…
Elle qui se prétend reine de l’élégance,
C’est d’Angleterre, deux ou trois
Ans après, qu’elle tire — et vêt d’extravagance
Les modes, son goût et son choix.
Mais assez. Résumer sera faire œuvre pie.
Total : C’est fade et polisson
Et c’est bavard et c’est voleur comme une pie
Et c’est putain comme chausson.****
****Putain comme chausson=argot du 19° s, se dit d'une femme débauchée, éculée et facile à enfiler comme un chausson, merci Google!!!!!quand je vous dit que Paulo (Verlaine) est classieux quand il veut!
http://www.covix-lyon.net/
pour le poème du mardi chez Lydie, propose le thème du ressenti.
J'ai choisi ce poème de Paul Verlaine,qui, en 1901,fit paraitre un recueil de poèmes nommé "invectives"...
Vous vous rappelez les superbes sanglots longs des violons de l'automne?
C'est bien le même poète qui écrit ce recueil coléreux, parfois haineux, voire limite ordurier!
(N'hésitez pas, faites appel à l'Entreprise Mamazerty,déboulonnage d'icônes,travail précis et tarifs modérés)
Voici les Parisiennes de son époque "rhabillées pour l'hiver" comme on dit!Ici du mépris et un petit coup de colère...
Classieux ,monsieur! 😟Surtout la fin....
CONTRE LES PARISIENNES
Il faut enfin parler de la Parisienne
Mieux que banalement
Et lui dire sans fiel que dans la chose sienne
Tout n’est pas qu’agrément.
Elle-même se dit point belle mais jolie
Et par « jolie » elle, elle entend
Quelque chose de laid platement que pallie
Un port de tête exorbitant
Et qu’émaillent des mots ressassés qu’elle vole
Aux journaux finis d’achever,
Avec, en sus, un tortillement trop frivole
Des hanches pour faire… rêver.
Mieux que banalement
Et lui dire sans fiel que dans la chose sienne
Tout n’est pas qu’agrément.
Elle-même se dit point belle mais jolie
Et par « jolie » elle, elle entend
Quelque chose de laid platement que pallie
Un port de tête exorbitant
Et qu’émaillent des mots ressassés qu’elle vole
Aux journaux finis d’achever,
Avec, en sus, un tortillement trop frivole
Des hanches pour faire… rêver.
La chlorose est son lot et ses cuisantes suites
Et la tuberculose aussi,
Aussi la fausse couche et ses péritonites, Aussi tous maux dans ces tons-ci…
Elle qui se prétend reine de l’élégance,
C’est d’Angleterre, deux ou trois
Ans après, qu’elle tire — et vêt d’extravagance
Les modes, son goût et son choix.
Mais assez. Résumer sera faire œuvre pie.
Total : C’est fade et polisson
Et c’est bavard et c’est voleur comme une pie
Et c’est putain comme chausson.****
****Putain comme chausson=argot du 19° s, se dit d'une femme débauchée, éculée et facile à enfiler comme un chausson, merci Google!!!!!quand je vous dit que Paulo (Verlaine) est classieux quand il veut!
Commentaires
je ne connaissais pas !
pas piqué des hannetons ! un choix original digne de Mamaz !!
bravo et merci-
bisous-
Bonne soirée
Bises
Voilà une sensation, un ressenti fort bien conté, Verlaine a bien tourné la verdeur du ressenti.
Bonne journée
Bises
http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1979x013x001/HSMx1979x013x001x0043.pdf