Accéder au contenu principal

REEDITION AVEC NOUVEAUX LIENSLes émigrants, d'Eugène Laermans pour le tableau du samedi de Lydie

J'ai des copinautes fins limiers!elles ont dû faire leurs classes l'une avec Sherlock Holmes, l'autre avec Tintin!
Cerise violette
http://pointsdecerise.canalblog.com/ 
me dit où trouver le triptyque:


et Clio

m'a envoyé les trois volets de cette peinture et me met en commentaire ce qui suit:
"On dirait que l’ensemble doit se “lire” de droite à gauche :


- les paysans quittent le village, présence du curé  ....


- ils sont sur les routes


- ils arrivent au port que l’on voit dans le lointain ...Anvers ? bien possible."
mesdames merci!c'est un plaisir d e vous "connaitre" et votre regard m'est précieux....
Francine avec plaisir d'autres détails sur ces grandes vagues migratoires belges!
 

 Article initial:

Je voulais vous montrer le triptyque  Les Émigrants, de 1896, huile sur toile, , volet gauche: Vers le port; volet droit : Adieux et panneau central: Dernier regard.

Je l'ai vu reproduit à petite échelle en illustration d'une expo sur l'émigration belge des siècles derniers.
Or je ne réussis pas à le trouver sur le net où ne semble représenté que le panneau central.
C'est une oeuvre d'Eugène Laermans ,peintre belge,1864/1940,qui , surtout, peignit les ouvriers et les paysans ,leur vie misérable et les conflits sociaux qui en ont découlé.
Dans ce morceau d e triptyque, la foule des migrants belges  arbore des couleurs éteintes,des vêtements pauvres mais dignes et ne portent que de maigres baluchons ou rien, le paysage alentours au jour qui  se lève (ou peut être se couche?) semble éteint lui aussi.
Certains sont en sabots, d'autres nus pieds,certains ont des chiens, des enfants,des petits dans les bras...
Dans la foule, il y en a qui marchent droit vers un futur où ils mettent leur énergie et leurs espoirs, d'autres regardent longuement le paysage qu'ils quittent, comme pour s'en rassasier tant que possible, d'autres jettent un regard en arrière...
Si entre deux maux il faut choisir le moindre, le choix n'en est pas un....


Dans la semaine qui vient je trouverai bien un moment pour vous parler d e plus près des expos sur l'Europe et les émigrants que j'ai vues ces derniers jours....

Commentaires

Tmor a dit…
Tableau qui n'a pas du tout vieilli malheureusement.
khanel3 a dit…
l'Histoire est un éternel recommencement
Anne a dit…
Merci pour élargir nos connaissances et partager tes expos; comme ça je vis à la campagne comme si je vivais en ville!! bises!
Claudine/canelle a dit…
Merci pour ce partage
Tes explications sont passionnantes !
Bonne journée à toi
LADY MARIANNE a dit…
jamais facile de trouver pour mettre un com- et ton lien ??
roo
un très beau tableau qui résume la souffrance de l'exil !!
les enfants, les chiens, jeunes et vieux partent !
merci pour cette belle présentation - bisous-
colettedc a dit…
Un superbe tableau, Evelyne ! Magnifique participation ! Bises♥
Mots de passage a dit…
Hélas, c'est à croire que l'humanité n'en finie pas de s'évertuer à pousser l'autre sur les routes.
Belle toile, qui malheureusement est toujours d'actualité.
Bises
Francine (Clio) a dit…
Coucou chère Evelyne.J'ai reçu la newsletter très tard hier soir et me suis promis de te répondre ce matin.
J'ai lu ta difficulté à trouver le triptyque en entier ....Je viens de le trouver dans "Images" ...Mon Google est belge (gros smile) .
Avant de continuer mon com je traite l'image et te l'envoie par mail.
Ainsi tu pourras le mettre au plus vite.
A plus ....Gros bisous...Francine.
Francine (Clio) a dit…
Voilà, le mail est envoyé avec 3 pièces jointes.
L'époque décrite est une période de grande pauvreté et de famine un peu partout en Europe : en France, comme en Belgique, et aussi en Irlande, par exemple.
Ce fut une période de nombreux départs vers l'Amérique notamment.
Eugène Laermans est en effet un peintre belge très connu qui a peint de nombreuses scènes rurales.
A la même époque, Van Gogh peignait aussi la misère de son époque "Les mangeurs de pommes-de-terre" ou des scènes dans le Borinage (région proche de Mons) où il était pasteur (Cuesmes).
Gros bisous ma chère Evelyne. Clio
Francine (Clio) a dit…
Dans le contexte actuel, si ce n'est pas la pauvreté, ce sont les guerres qui poussent les gens à fuir leur pays, comme lors des 2 conflits mondiaux.
Que de tristesse, de désespoirs de toutes sortes !!!!
Et la mémoire collective est bien courte ....!
Merci à toi pour ce document et cet article.
Francine.
Cerise violette a dit…
Comme c'est parlant . De petites touches pour un grand drame ...
Cela m'étreint .
Bisous
Ciorane a dit…
Quel magnifique tableau, tellement émouvant ! En plus, j'ai eu la chance de l'admirer il y a quasiment un an à Bruxelles. En vrai, il est encore plus poignant.
Hélas, ce sujet reste encore et toujours d'actualité.
Lenaïg a dit…
Bonsoir Mamaz. Je découvre Eugène Laëmans et son magnifique triptyque grâce à toi, Cerise et Clio, merci beaucoup pour ton commentaire explicatif. Bizzz, Evelyne.
M Frantz a dit…
C'est la violence et/ou la faim qui met les gens sur les routes. Toutes les migrations s'expliquent ainsi.
Tmor a dit…
Superbe. L'entonnoir, le boulot d'étranglement, d'une rive à l'autre, je confirme toujours aussi actuel.
gazou a dit…
Très intéressant !
Il y a toujours eu des migrants, il es tbon de se le rappeler et de savoir les accueillir...Ce n'est pas un choix, c'est par obligation qu'ils quittent leur pays
MéMéYoYo a dit…
Un éternel recommencement !!!! très beaux tableaux - Bonne soirée - Bisous
josse a dit…
L'histoire se répète et à chaque fois c'est la même surprise.
Bonne semaine
écureuil bleu a dit…
C'est un tableau émouvant que tu nous expliques avec brio...

Posts les plus consultés de ce blog

Mark Rothko, pour le tableau du samedi de Lydie

Je lisais ce superbe livre de Sylvie Germain, "l'inaperçu",le sujet n'y est pas Rothko, ce peintre naturalisé américain 1903/70;mais elle y a écrit des pages sublimes sur sa peinture. Je vous recommande ce livre;quand je lis Sylvie Germain et que je pénètre son univers si particulier, charnel et foisonnant, son style à chaque fois me percute et m'enveloppe et je sais ce que voulaient dire les textes anciens lorsqu'ils disent que les mots coulent comme du miel....un miel prolifique et qui guérit en ouvrant des portes.... Et je suis sensible moi aussi à beaucoup des tableaux de Rothko, pas du tout à ceux de sa période surréaliste mais à sa peinture abstraite. Je les aime à ma façon, parce qu'ils m'apportent de la chaleur et me permettent d e réfléchir (comme eux mêmes réfléchissent les lumières),et d'entrer en moi même....une sorte de méditation.... Un jour de fin février 1970, malade et amer devant l'avancée du monde vers sa propre p

Jean et Blaise à Milly

 Enfin pu visiter la mignonne petite chapelle st Blaise des simples à Milly la Forêt, décorée par Cocteau qui y a été enterré avec son dernier compagnon ( j'ai lu ailleurs " fils adoptif") et biographe.( Cocteau avait une résidence à Milly qu'il remerciait de lui avoir donné un cadre et dont il louait les habitants pour leur gentillesse,ce qui prouve qu'il était lui même très gentil) La chapelle est entourée d'un jardin de simples qui possède la cloche des halles de Milly, datant du 15 ème s. Tout cela forme un ensemble de quiétude à la sortie de Milly,et d'autant plus apprécié avec une météo dépassant les 30 degrés Au dessus de la porte d'entrée le M  illustré sur le côté de branches de menthe renvoie à la production spécifique de la menthe de Milly appréciée des herboristes à la fois douce et très parfumée. On y va ? On y va. La résurrection La crucifixion Vitraux réalisés d'après les dessins de Cocteau Un texte explicatif enregistré  lu par Jean

Lion enfermé, pour le poème du mardi de Lydie-2

Le mardi , on peut chez Lydie  présenter soit un poème suivant un thème choisi, soit un poème choisi librement. J'ai promis d e faire paraitre sur mon blog ce mardi un poème qu' A.,un des enfants que je suis en aide aux devoirs,a sélectionné lui même.(Le principe dans sa classe de CM2 étant que chacun choisit un poème parmi une pré sélection effectuée par la maitresse, l'apprend et l'interprète devant la classe) J'ai aimé la profondeur de ce poème et le fait qu'il ait pu toucher un enfant de 10 ans... Donc 2° participation, ce mardi,chose promise à A.,chose due Lion enfermé Dans un coin de la cage il a dormi puis il s'est réveillé inquiet et lentement s'est levé le regard triste,méfiant il s e met à longer  le grillage Né dans une cage il n'a jamais goûté l'étendue d e la brousse, Vient il d'y songer? Brusquement secouant s a crinière il gronde,il rugit et frappe avec ses pattes à travers les barreaux! Comment lui dire